Il est tôt ce matin, je me suis levée de bonne humeur comme d’habitude, peu importe la nuit que j’ai passé, j’ai cette capacité à voir le positif partout, dans un livre, dans un sourire, peu importe où je le trouve, je prends tout ce qu’il y a de positif, pour m’aider à aller mieux sans doute, parce qu’au fond je ne vais pas aussi bien que j’en ai l’air. Je souffre de cette solitude. Je voudrais être comme les héroïnes des bouquins que je le lis, je croise parfois ces femmes de romans dans la vraie vie et je les envie. Je me sens vieillir un peu plus à chaque fois et je me demande si je finirai seule, si je finirai seule avec mes deux chats. Je m’étire soupire et sors faire quelques courses. J’ai besoin de changer d’air et de voir des gens oh oui ce n’est pas bon de rester enfermé chez soi.
J’enfile un survêtement avec l’idée d’aller courir un peu, bonnet sur la tête pour une pas avoir froid aux oreilles, je sors après avoir vérifié que tout est bien fermé et je me mets tout de suite en route, en course plutôt, du moins j’allais m’apprêté à partir lorsque je reconnais non loin de ma petite librairie une tête connue, des cheveux bruns, un joli sourire, il n’y a pas de doute c’est Mariam. Je lui fais un grand signe de la main et cours vers elle :
« Bonjour, comment vas-tu ? »
Je sautille un peu sur place, pour faire de l’exercice. Ça faisait un bout de temps que je ne l’avais pas vue. J’aime beaucoup ses visites, on trouve toujours quelque chose à dire lorsque Mariam est là.
« Je m’apprêtais à aller courir, mais si tu voulais quelque chose de particuliers, je peux rouvrir la boutique. »
Je lui fais un sourire, on ne dit pas non à un client, même si je viens de fermer, il me faudra peu de temps pour tout rouvrir et remettre la course à plus tard, finalement ce n’est pas plus mal.