Ce matin, je suis plutôt heureux d'arriver dans mon nouveau bureau, j'en ai presque oublié la boulette que j'ai faite hier alors que c'était notre anniversaire de mariage à Jamie et moi. Cette boulette, qui n'en est pas vraiment une mais qui pourrait complètement remettre en question notre avenir à Jamie et moi. Comment imaginer que je puisse vraiment décidé à la place de Jamie ? J'espère donc juste une chose que Soléa n'ait rien dit. Je l'ai d'ailleurs croisé en arrivant, elle sortait d'une garde de nuit, elle m'a fait un signe de tête et elle est entrée dans son bureau. Je me dis donc que si elle avait parlé à Jamie, puisqu'elle prétend ne pas prendre parti, elle serait venu m'en parler.
Je m'installe à mon bureau avant d'aller faire un tour au service pédiatrie et je regarde mes mails. Soléa me donne quelques indications sur la nuit qui vient de passer. Je me dis qu'on aurait pu avoir cette échange de vive voix mais peut-être pensait elle ne pas me croiser. Il y a eu une naissance un peu compliquée et il faut que je passe voir le bébé qui a été monté en néo-nat pour vérifier que ça s'arrange un peu. Je regarde ensuite dans mon agenda pour voir les différents rendez-vous que j'ai aujourd'hui mais mon esprit divague un peu et je me remets à penser hier soir... une soirée vraiment très bizarre. Mais rapidement je n'ai pas le temps d'y penser plus car on frappe à ma porte. Je regarde mon agenda c'est bizarre je n'attendais personne avant au moins une heure, histoire d'avoir le temps de faire le tour du service je me demande donc qui cela peut-être... puis je me dis qu'il s'agit sans doute de Soléa qui vient ajouter d'autres informations sur le cas de cette nuit, j'ouvre donc la porte sans aucune anxiété mais je découvre Jamie et sans savoir vraiment pourquoi mon sourire s'efface immédiatement. Je lui lance alors : "Jamie... bonjour...."
Jamie Harding Castle
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❝ Ne prends pas de décisions définitives à partir d’émotions passagères... ❞ @Dylan CastlePeut-on encore y croire ?Je n’arrive pas à comprendre Dylan. Il a décidé de quitter notre maison voilà plus de six mois. On ne se croise plus dans les couloirs depuis ce temps-là. On ne travaille même plus ensemble et même si au début Soléa m’était de grands secours, ça ne sera surement plus le cas maintenant. Elle m’a bien fait comprendre qu’elle ne voulait plus être entre deux feux. J’avoue que c’est une place pas facile à gérer et je lui ai promis que j’allais faire un effort et ne plus solliciter son aide. De toute façon, je m’en vais la semaine prochaine et personne n’a rien à redire dessus. D’ailleurs en parlant de cela, Soléa m’a avoué que Dylan ne voulait pas que je m’en aille et avait donc insister pour qu’elle annule ma demande de mutation. Elle a essayé de m’en dissuader aussi et je l’ai très mal pris. Je pensais que nous étions amies mais j’ai dû me tromper finalement. Si les rôles avaient été inversés c’est sûr que je l’aurais soutenue à 100% et zéro avec son mari !!! Bref, je lui en veux et j’en veux vraiment à Dylan aussi. Depuis quand se permet-il de décider à ma place ce qui est bon pour moi et ce qui ne l’est pas ?? Depuis quand devrais-je faire mes choix en fonction d’un homme ?? Même s’il est encore mon mari, il n’a pas son mot à dire sur mes choix, quels qu’ils soient et ce depuis toujours. Jamais il ne m’a fait un coup pareil... J’ai l’impression qu’à cause de lui Solé m’en veut aussi. Comme elle l’a si bien fait dit à la cafétéria, ce n’est pas facile de se retrouver entre nous deux.
Bref, j’ai passé la nuit à l’hôpital. Ma garde se termine dans deux heures. Je n’ai pas arrêté de ruminer ma conversation avec Soléa l’autre jour. Je me sens frustrée et je ne sais pas comment gérer mes émotions. J’ai envie d’aller trouver Dylan pour lui dire mes quatre vérités en peine face et en même temps j ‘ai envie de faire comme on a fait depuis ces six derniers mois. Silence radio. Rien. Je suis dans une salle de travail. Ma patiente est en train de mettre au monde des jumeaux. Le premier bébé est venu naturellement mais il semblerait que notre petit gars éprouve de la difficulté à passer. Ma collègue fait appel à l’obstétricien pour qu’il vienne nous seconder. Et comme je le pensais, il préconise une césarienne en urgence. Elle quitte finalement la salle avec deux brancardiers pour se rendre au bloc opératoire suivit par son mari. Le premier bébé, lui est emmener en néonat’ pour les premiers soins. Je soupire un grand coup et me dirige au bureau pour remplir mes dossiers. Je regarde ma montre, il me reste encore du temps. Je suis fatiguée, je baille mais je dois tenir le coup, c’est presque fini. Je me décide donc d’aller voir Dylan. Je ne peux pas rentrer chez moi sans lui avoir parler parce que je me connais, je ne vais pas pouvoir me reposer parce que toutes ces conneries vont m’empêcher de dormir. Je me dirige vers son nouveau bureau et cogne à la porte. Je ne sais pas si je dois entrer ou non mais je ne le fais pas. Il m’ouvre alors la porte et il semble surpris de me voir. C’est normal, à un autre moment on ne se serait même pas vu si je n’en avais pas décidé autrement. « Il faut qu’on parle !! » Ah !!, cette fameuse phrase qui ne rassure personne.En fait, elle a le don de rentre les gens nerveux et absolument pas en confiance. Je dis cela sur un ton un peu dur. Après tout, j’ai de quoi être en colère, non ? ️ 2981 12289 0
On vient de frapper à la porte et alors que je pense qu'il s'agit de Soléa, je découvre Jamie. Sans vraiment le vouloir, le sourire qui était affiché sur mon visage s'évanouit immédiatement. Je ne sais pas pourquoi, sans doute que j'imagine déjà ce qui va se passer. La petite phrase que j'ai dite à Soléa me revient en tête et je me décompose intérieurement en pensant que Soléa lui a peut-être dit. Si c'était le cas, comment Jamie réagirait ?
Je laisse Jamie entrer et alors que je referme la porte derrière elle, elle me lâche sur un ton assez dur cette petite phrase qui je le sais n'augure rien de bon. Je m'appuie alors contre la porte que je viens de refermer et je me prépare psychologiquement à en prendre plein la tête. Je l'imagine déjà me hurler dessus, me faire comprendre qu'en partant il y a six mois j'ai perdu le droit d'émettre un avis sur son avenir, et surtout que je n'ai jamais eu et que personne n'aura jamais le pouvoir de décider à sa place. Je sais qu'elle ne m'a encore rien dit, je sais que je ne peux être sûre de rien à cet instant, pourtant en plongeant dans son regard je suis persuadé que Soléa lui a parlé, elle semble tellement en colère.
Il y a quelques secondes qu'elle m'a dit que nous devions parlé pourtant elle n'a toujours rien ajouté comme si elle attendait que je parle en premier. Il faut donc que je me lance et il ne faut pas que je me loupe. Je pourrai faire comme si de rien était mais me croirait-elle plus que Soléa, rien n'est moins sûre... je pourrai être honnête avec elle mais je sens que ça n'apporterait rien de bon pour moi. Je décide donc de lancer sans vraiment d'explication, sans savoir pourquoi: "Je suis désolé..."
Cela veut dire tellement de choses et si peu en même temps... je suis désolé qu'elle ait appris de Soléa quelque chose que j'ai dit sans y penser... je suis désolé d'avoir voulu contrôler sa vie... mais je ne serai jamais désolé de vouloir la garder près de moi même si je le reconnais depuis six mois nous n'avons plus beaucoup de contact, je savais qu'elle était là pas loin... C'est bizarre comme le fait de réaliser qu'on va vraiment perdre quelqu'un nous fait nous rendre compte qu'on ne veut pas la perdre..
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❝ Ne prends pas de décisions définitives à partir d’émotions passagères... ❞ @Dylan Castle Peut-on encore y croire ? Je me tâte. Je ne sais pas si je dois aller le voir ou attendre que les heures se terminent. Je sais déjà que ça ne va pas bien se passer parce que je suis en colère après lui. Il se permet de décider à ma place et c’est ce que je déteste le plus dans un couple. Qu’un partenaire décide à la place de l’autre. Je ne me suis jamais permise de le faire avec Dylan pourquoi j’accepterai le contraire? Alors c’est décidé. Je vais le rejoindre dans son bureau. Il faut qu’on parle! Je ne pourrais pas aller me reposer si ce que j’ai sur le cœur ne sort pas. J’inspire profondément. Il s’excuse. Et je crois savoir pourquoi il s’excuse. Il a sans doute deviné que Soléa et moi on ait eu une conversation. « Désolé… Tu es désolé?… » Je croise les bras pour le donner contenance et je hoche la tête de gauche à droite. Je répète ces trois mots qui composent une phrase des plus absurdes quand elle n’est pas utilisée dans un meilleur contexte. Je ne sais pas si c’est réellement nerveux mais j’ai envie de rire. Bien que la situation n’ait rien de drôle, cela dit. J’aurais tellement préféré qu’il ne mêle pas Soléa à ça même si je dois l’admettre, la pauvre ne sait plus où elle doit être vis-à-vis de nous deux. J’ai décidé de ne plus la mettre dans une situation difficile à l’avenir et comme je pars la semaine prochaine, elle n’aura plus à être mal à l’aise quand on se verra. J’ai pris la décision de partir il y a plusieurs semaines de cela et personne ne l’empêchera de quitter l’hôpital. J’ai besoin de nouveaux challenges dans ma vie et ce n’est plus ici que je m’épanouierai dorénavant. Je ne veux pas me mettre à hurler à pleins poumons sur mon époux même si j’en meurs d’envie. Derrière cette porte, il y a tout un personnel hospitalier et les murs ne sont pas si insonorisés que ça. On entend souvent les internes s’envoyer en l’air dans la salle de repos et je suis certaine qu’on nous a déjà entendu Dylan et moi. Personne n’en parle mais tout le monde le sait. C’est ça les coulisses de l’hôpital. J’inspire profondément. Je suis exaspérée ! Mes mains sont moites et se mettent à trembler. Il faut que je lui dise, il faut que je lui dise. Je prends mon courage à deux mains! « Tu es désolé? Désolé de quoi? Oh je sais… peut-être désolé de vouloir décider pour moi? Merci mais je suis assez grande pour prendre mes propres décisions !!! » depuis que nous sommes ensemble tous les deux, jamais je n’ai pris de décisions seule. On était partenaires et quand on est partenaires on se partage tout. Si on m’avait proposé d’améliorer mon travail un an plus tôt c’est sûr qu’on se serait installés à table pour en discuter à deux comme le font les couples. Mariés ou non. Il y a un an je n’aurais pas accepté ce travail sans peser le pour et le contre mais aujourd’hui la situation est différente. Aujourd’hui je vis seule et chaque décision que je prends, je le fais seule. Ce n’est pas parce que nous avons fait l’amour tous les deux y’a quelques jours que ça va changer quoi que ce soit. Je ne suis pas prête à ce qu’il fasse partie de ma vie comme avant. Pas encore. Et puis je ne suis plus si sûre finalement… Son départ m’a beaucoup affectée mais j’ai relevé la tête. Je me suis ramassée à la petite cuillère toute seule et j’avoue que ça fait du bien de se dire qu’on peut y arriver sans l’aide de personne. Je suis indépendante et j’aime ça. Ma prochaine décision est d’accepté mon rendez-vous avec le docteur Matthews. Je veux un bébé et je crois que je dois faire ce chemin toute seule… ️ 2981 12289 0
Je ne sais pas pourquoi je lui ai dit que j'étais désolé, j'aurai du le savoir que ça ne passerait pas mais je ne savais pas quoi dire d'autres. Jamie répète ces quelques mots en croisant les bras et elle inspire profondément avant de finalement me dire ce que j'avais deviné. Elle ne supporte pas que je veuille prendre cette décision à sa place. En même temps je comprends ... je ne sais même pas pourquoi j'ai dit ça à Soléa. D'ailleurs, depuis que mes mots sont sortis de ma bouche, j'attends ce moment avec inquiétude. Je savais que Jamie finirait par le savoir, et je savais aussi qu'elle le prendrait mal... je me demandais donc simplement quand ce moment arriverait.
Au final en y réfléchissant, je n'ai même pas cherché à savoir ce que c'était ce nouveau poste, ni même où il était situé. Je suis resté bloqué sur le fait qu'elle allait partir... mais partir loin pas loin, je n'en sais rien et je le sais ce n'est pas le bon moment pour poser toutes ces questions. On sait très bien tous les deux que dans cet hôpital il est très compliqué d'être discret, les murs sont aussi épais que des feuilles de papier donc elle n'hausse pas la voix même si je le sens elle en a envie, je lui réponds donc sur le même ton : "Je sais très bien que tu es assez grande pour prendre tes propres décisions toute seule... je ne sais pas pourquoi j'ai dit cela à Soléa... je crois que j'étais simplement énervé... mais tu as raison je n'aurai pas du dire cela..."
Je ne veux pas l'énerver davantage mais je ne peux pas m'empêcher d'ajouter tout en retournant près du bureau : "Mais avant quand il fallait qu'on prenne ce genre de décisions on en parlait ensemble, non ???"
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❝ Ne prends pas de décisions définitives à partir d’émotions passagères... ❞ @Dylan Castle Peut-on encore y croire ? Je suis énervée contre lui. Je n’arrive pas à croire qu’il ait eu l’audace d’aller parler à Soléa en mon nom en essayant de me dissuader de partir ailleurs ! Depuis quand il se permet de prendre des décisions à ma place ? Je ne l’ai jamais fait pour lui et ça ne m’est jamais venu à l’idée de faire cela. Je trouve que c’est égoïste d’agir de la sorte alors non je ne vais pas me laisser faire. Je ne m’abaisserais pas à ce niveau et si c’est ce que je doi dire à Dylan, je le ferais. J’ai mis du temps à me décider mais finalement c’est mieux ainsi. Une discussion s’impose et je fais de mon mieux pour ne pas hurler dessus. Après tout, y’a des oreilles dernière la porte de son bureau tel des vautours affamés et je ne veux pas leur mettre quelque chose sous la dent. Tout ce qu’il trouve à dire c’est qu’il est désolé et c’est une excuse tellement facile à donner. Je suis désolée pour cela, je suis désolé pour cece, etc. Ça ne veut pas dire qu’on le pense sincèrement. En fait pour moi ça ne veut strictement rien dire « désolé ». Comme lorsqu’on demande a quelqu’un s’il va bien et qu’on se fiche un peu de la réponse. Juste histoire dêtre poli, simplement. Je peux prendre mes décisions toute seule, je n’ai pas besoin que Dylan les prenne pour moi. Je n’ai pas besoin qu’on me tienne la main non plus. Et d’un sens je peux lui dire merci pour ça. Même si j’avais déjà mon libre arbitre lorsqu’on était ensemble, le fait de se retrouver seule, ben ça forge le caractère. On apprend à prendre sur soi et se donner ce petit coup de fouet alors que forcément lorsqu’on partage sa vie avec quelqu’un, on a tendance à baisser sa garde et se reposer sur cette personne. Et je trouve cela très normal d’ailleurs. C’est ça vivre en couple, c’est partager ses forces mais aussi ses faiblesses. Il tente de se justifier du mieux qu’il peut. C’est clair qu’il n’aurait pas dû parler à Soléa. D’ailleurs il n’aurait pas dû la mettre dans cette position inconfortable et moi non plus, cela dit. Il me dit aussi qu’il était énervé. C’est sûr qu’on dit des choses pas très belles quand on est énervé (comme moi maintenant^^) mais quand même, ça ne justifie pas tout. Il termine par me dire que lorsqu’on était ensemble on prenait ce genre de décision ensemble et ça me met en rogne qu’il dise ça !!! Je serre les dents et me contient pour ne pas lui crier après « Beeeeeeeen, justement !!!!! On est plus ensemble Dylan et mes choix ne regarde que moi à présent… » Putain ça fait mal de le reconnaître. De dire à voix haute qu’on ne forme plus un couple lui et moi, Oui ça fait mal. Ma vie avec lui était tellement enrichissante et surtout rempli d’amour mais il y a 6 mois il est parti et j’essaie de me reconstruire… Puis l’histoire du document qu’il venait chercher chez moi y’a quelques jours m’alerte. Je croise les bras. « C’est pas toi qui veux acheter une maison ? Pourtant tu ne m’as pas demandé mon avis… Alors tu devrais te demander si c’est vraiment le fait que je m’en aille bosser ailleurs qui te dérange ou c’est de perdre le contrôle sur notre relation ? »� ️ 2981 12289 0
Alors que je viens de revenir à mon bureau, je ne peux m'empêcher de lui faire cette remarque sur le fait qu'avant nous prenions ce genre de décisions ensemble et ce qu'elle me répond, je l'avoue je ne l'avais pas vu venir. J'ai l'impression de prendre un uppercut en plein visage. Ca me déstabilise tellement que j'en tombe assis sur ma chaise. Nous ne sommes plus ensemble... ces quelques mots viennent purement et simplement de me briser le coeur. Lorsque je suis parti il y a six mois, je me rappelle très bien ce que je m'étais dit... enfin plutôt quand je ne suis pas rentré à la maison ce soir là, je m'étais dit que c'était juste une petite pause qui nous ferait du bien. J'ai séjourné quelques temps à l'hôtel et puis un jour j'ai vu cette petite annonce d'une maison qu'on pouvait louer puis acheter au bout de quelques mois, alors je suis allé voir. Au début je me disais que ce serait mieux que l'hôtel mais que ce n'était pas pour longtemps... je ne saurai pas dire à quel moment j'ai pris la décision de finalement l'acheter mais je l'avoue j'y réfléchissais mais au final quand j'ai envoyé ce message à Jamie, je crois que j'avais simplement besoin de voir, de savoir si nous avions encore un avenir ensemble. Et je me rappelle très bien du sentiment que j'ai ressenti ce soir là quand nous avons fait l'amour, une vague d'espoir m'a submergé comme si finalement rien n'était perdu entre nous... Alors l'entendre dire que nous ne sommes plus ensemble comme si c'était une évidence pour elle, je le prends très mal. Mais finalement tout s'assemble je comprends mieux pourquoi elle n'a pas voulu que je reste l'autre soir... pour elle c'était simplement un calin d'adieu... de sexe de rupture et rien d'autre.
Alors que j'encaisse à peine ce qu'elle vient de me dire, elle croise les bras devant moi et me dit qu'elle a compris ce que j'étais venu chercher l'autre soir, elle sait que je veux acheter une maison et elle me fait bien remarquer que moi je ne lui ai pas demandé son avis. Je me relève alors rapidement de ma chaise et si jusqu'à présent, je faisais tout ce que je pouvais pour ne pas parler fort car je ne souhaite pas être la risée de tout le service, je ne souhaite pas être au milieu des cancans des infirmières, je lui réponds en criant : "Mais la différence c'est que moi, je ne vais pas l'acheter cette maison... pour moi ce qui s'est passé l'autre soir entre nous, ça signifie quelque chose !!! C'est ça la différence entre nous !!! Et je n'ai jamais eu le contrôle sur notre relation... je n'ai jamais eu le contrôle sur rien... tu devrais..." Je ne finis pas cette phrase car au final, elle ne le sait pas et elle ne le saura jamais. Elle sait que j'ai eu une enfance difficile mais elle ne sait pas, elle n'était pas là, pas comme Milla^^
Je le sais, je ne devrais pas m'énerver, j'ai tellement l'impression de revoir mon père dans ces cas là mais Jamie a ce don de me faire sortir de mes gonds, elle arrive toujours à appuyer là ou ça fait exactement le plus mal. Je serre les poings, j'essaie de reprendre le contrôle, alors d'un ton beaucoup plus calme, j'ajoute: "Mais tu as raison pars... prends ce nouveau poste... et tu sais quoi tu devrais même me ramener les papiers du divorce... après tout si nous ne sommes plus ensemble autant l'officialiser non??"
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❝ Ne prends pas de décisions définitives à partir d’émotions passagères... ❞ @Dylan Castle Peut-on encore y croire ? Comment je sais qu’il voulait acheter une maison ? Ben parce qu’après sont départ j’ai fouillé dans son bureau. Je sais qu’il est parti sans rien ce soir là et pourtant il venait pour quelque chose. Je ne lui avait pas poser de question mais ça m’a un peu turlupiner que j’ai voulu savoir ce qu’il cherchait. J’ai trouvé des documents notariés et tout de suite ça n’a fait qu’un tour dans ma tête. J’avais compris. Je n’ai pas voulu lui en parler parce finalement qu’il achète une autre maison ou non ce me regarde plus. Nous ne vivons plus ensemble et comme je l’ai dit mes choix me regardent, les siens c’est pareil. Je n’ai pas à interférer dans sa vie. Si nous devions reprendre notre relation où nous l’avons laissée ça se ferait mais maintenant j’ai besoin de voir quelle personne je suis en train de devenir sans lui. J’ai besoin de faire des choix qui m’appartiennent à moi et à moi seule. Mettre des mots sur ma relation ou du moins sur mon ancienne relation avec Dylan me fait l’effet d’un coup de poignard dans le cœur. Après tout, je ne m’étais jamais posée la question. On est marié, je l’aime mais je suis à un tournant de ma vie et je me demande si je veux continuer comme ça. Six mois c’est long pour se remettre en question. Six mois pour espérer que cette relation évolue en mieux mais aussi six mois à se demander ; est-ce fini ? C’est un coup de massue en pleine tête que je reçois là…
Ensuite, Je suis en train de me dire que d’être une mère célibataire ne serait pas si mal vu en fin de compte. Il sait que mon rêve est d’avoir un bébé et si ce n’est pas avec lui, ben ce sera sans lui. Il y a quelques jours j’ignorais encore ce que je voulais faire de cette information mais aujourd’hui je n’ai plus de doute. J’appellerais le docteur Matthews demain matin pour confirmer mon rendez-vous, celui qu’on avait déjà depuis longtemps avec Dylan mais j’y apporterais quelques changements… J’espère juste que cela va être possible. Je m’y prends peut-être à la dernière minute mais comme aucun examen ni procédure n’est en cours, j’ai sans doute encore un peu de temps pour pouvoir modifier mon protocole d’insémination. Je suis sur les nerfs et Dylan aussi. D’ailleurs il me manque pas de dire en criant (Aaah c’est comme ça !!!) qu’a la différence de moi, il ne l’achète pas, sa maison. Ah non ? Et ce qui s’est passé l’autre soir entre nous signifiait quelque chose pour lui. Parce que pour moi non ? C’est vrai on n’a pas reparlé depuis ce soir-là, de ce qui s’est passé comment pourrait-il savoir ce que j’éprouve ? Mais je n’ai pas le temps de lui dire qu’il m’a complètement retournée (sans jeu de mots hein) cette nuit-là. On est séparé mais on fait l’amour ? On devrait faire quoi d’après vous ? Oublier, se dire désolé^^ et on recommence à zéro ?? Non, ça ne marche pas comme ça. Il n’est pas question qu’on efface tout et qu’on recommence ! Il prend un ton beaucoup plus calme mais cette soupape en moi ne désire qu’une chose : sauter ! Il fini par accepté mon départ et me propose d’officialiser notre séparation avec les papiers du divorce. Je sers les poings. Après tout c’est peut être mieux comme ça. On se voilait sûrement la face et ça nous pendait au bout de notre nez depuis longtemps. Je crie à mon tour « Bien !!! Tu les auras tes fichus papiers de divorce… » J’ouvre alors la porte de son bureau et évidement quelques collègues se trouvaient derrière la porte et fond mine de rien en reprenait leur fausses activités comme je l’imaginais. Je sors de celui-ci et claque la porte ! J’inspire profondément en faisant quelques pas dans le corridor. Bon, c’est la fin, donc…
Oui c'est vrai ce soir là j'étais venu pour chercher un papier pour acheter cette maison mais finalement quand on a vécu ce qu'on a vécu tous les deux, je n'ai pas pu m'y résoudre. Je fondais tellement d'espoir dans cette nouvelle chance, j'étais tellement persuadé que c'était un nouveau départ pour nous. Bien évidemment à aucun moment je n'ai cru que nous ferions comme si rien de tout ça n'avait eu lieu. Comment mettre de côté ces six mois... mais surtout comment mettre de côté ces années dans ce parcours PMA. Lorsque l'on entre dans ce genre de parcours, il y a une chose que les médecins ne nous disent pas... et qui me parait évidente maintenant que nous avons cette discussion, si l'enfant tant désiré, si le bébé tant aimé avant même qu'il ne vienne au monde ne pointe pas le bout de son nez alors c'est la fin... la fin pour le couple qui cherchait tellement à être parent. En fait cela parait tellement évident. Avant tout ça nous formions un couple, nous étions heureux et du jour où nous avons voulu un enfant nous n'étions plus un couple... nous étions de futurs parents et en ne réussissant pas à obtenir ce que l'on désirait le plus, on a finalement tout perdu. En hurlant sur Jamie, j'ai tellement l'impression de revoir mon père que ça m'en donne la chair de poule. Je ne veux pas devenir comme lui, je ne veux pas lui ressembler ni de loin ni de prêt. Ce n'était mon père que par les gènes, il ne m'a rien apporté et moi j'aurai voulu pouvoir faire un bras d'honneur à la vie en lui montrant que même si elle m'avait offert des parents pourris, sans doute les plus pourris du monde, moi je pouvais être un bon père. Mais voilà finalement je n'y suis pas arrivé... D'abord avec Milla qui est morte alors qu'elle était enceinte... et maintenant avec Jamie qui me quitte sans que nous ayons réussi à réaliser notre rêve.
Tout aussi énervée que moi, elle me lâche qu'elle m'apportera les papiers du divorce et alors que je m'étais relevé, je me retrouve de nouveau assis sur cette chaise. Elle quitte mon bureau en claquant la porte. Je tape alors un coup fort sur mon bureau me blessant par la même occasion à la main avec un morceau de bois qui dépassait. Ca m'apprendra. Je ne regarde même pas dans quel état est ma main et je laisse tomber ma tête dans mes mains. Mon coeur vient de se briser en mille morceaux. Je sais que je viens de lui dire de partir mais je n'en pense pas un mot. C'est sans doute stupide, peut-être qu'elle part juste travailler dans un autre quartier de Londres mais j'ai vraiment la sensation que ce départ de l'hôpital résonne comme un écho de notre relation et qu'en partant de cet hôpital ce n'est pas seulement les patients qu'elle quitte mais moi aussi par la même occasion.
Il y a seulement quelques minutes qu'elle a quitté mon bureau quand finalement je me décide à la suivre. Je ne peux pas laisser tomber comme je l'ai fait il y a six mois, je ne peux pas encore abandonner... je l'ai fait trop souvent dans ma vie, cette fois, je dois me battre. Les regards se tournent vers moi lorsque je sors mais je m'en moque, je n'aime pas que ma vie soit exposée en plein jour mais à cet instant c'est vraiment le cadet de mes soucis. Vue l'heure, j'imagine très bien où se trouve Jamie et je ne tarde pas à l'y rejoindre. J'ouvre alors la porte des vestiaires et je la trouve devant son casier. J'entre tranquillement, je ne veux pas lui faire peur, je ne veux pas qu'elle ait peur de moi, jamais et je referme la porte à clé, je sais au moins qu'ici on sera tranquille. Je m'approche d'elle doucement et je lui dis alors qu'une larme roule sur ma joue: "Alors quand tu m'as écrit que tu m'aimais le jour de notre anniversaire de mariage, tu ne le pensais pas ? Parce que moi si..."
Je le vois, elle voudrait répondre, alors en m'asseyant sur le banc situé au milieu des vestiaires j'ajoute rapidement sans lui laisser le temps de dire quoi que ce soit: "Non laisse moi parler s'il te plait... je sais très bien que je n'aurai pas du te laisser il y a six mois... je sais que je suis le seul responsable à notre situation aujourd'hui car c'est moi qui ai abandonné...mais" je relève mon regard vers elle et j'ajoute: "tu ne crois pas que finalement notre relation a pris fin à ta dernière fausse couche... ce jour là quand tu as su que c'était à nouveau fini... tu te rappelles ce que tu as fait... tu as pris rendez-vous avec ta gynéco et sans un regard vers moi, sans me demander si je pourrai être présent, tu as géré la situation... sans moi... et ce soir là, je me suis simplement dit que ce serait plus simple pour toi... sans moi"
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❝ Ne prends pas de décisions définitives à partir d’émotions passagères... ❞ @Dylan Castle Peut-on encore y croire ? On se crie dessus et on se lance des horreurs. Je savais qu’en entrant dans son bureau ça allait partir en vrille entre nous. Je lui en veux beaucoup et lui aussi, visiblement. Puisque je lui fais remarquer qu’on n’est plus ensemble, Dylan se dit qu’on devrait divorcer. Ça officialiserait notre séparation et je ne lui donne pas tort même si ça me fait mal au cœur. Je ne pensais pas que le dire à voix haute me briserais les entrailles, comme la nuit où il n’est plus rentré. L’autre soir était vraiment merveilleux. J’ai cru l’espace d’un instant que je retrouvais l’amour de ma vie, rempli d’amour et de passion pour moi. Seulement c’était un moment éphémère, il ne peut pas se reproduire. Je ne le laisserais plus faire^^ En rien cela n’a arranger nos problèmes de couple. Au contraire, je crois que ça empirer les choses. Je ne sais plus trop quoi penser mais je sais que je ne veux plus faire mes mêmes erreurs. Avancer tête baissée sans avoir pris le temps de réfléchir avant car tout acte a des conséquences. Je vis seule depuis plusieurs mois et j’ai pris le temps de me remettre en question. Si je veux qu’un avenir soit possible pour nous, j’ai besoin de prendre ce temps pour moi et ne pas penser au “nous”. Qui suis-je sans lui ? Qui voudrais-je être sans lui ? Je pense qu’à un moment donné je dois me montrer peut-être égoïste sans me dire que c’est de ma faute si ça ne marche plus entre lui et moi. Ce n’est pas ça que je veux, au contraire. Comment lui faire comprendre que j’ai finalement besoin de réfléchir comme lui a voulu le faire pendant ces six mois. Je suis en colère et je quitte son bureau précipitamment. Les curieux se tenant derrière la porte, retournent à leurs occupations alors que je file directement au vestiaire pour me changer. J’inspire un grand coup. Est-ce que je veux vraiment divorcer ? Je ne sais pas réellement. S’il veut qu’on divorce alors devrais-je aussi abandonner comme lui ? J’avoue que je suis lasse de cette situation. Évidemment, je ne peux pas mettre de pansements comme je l’ai fait ces derniers mois et me dire qu’on en parlera plus tard. Toujours plus tard mais remettre à plus tard signifie qu’on va vers le fond, encore plus vite.
J’ouvre mon casier puis retire mon haut d’uniforme que je place sur un cintre. J’enfile mon chandail en laine blanche. J’enlève ensuite mon pantalon pour le mettre lui aussi sur un cintre. Lorsque j’attrape mon jean, j’entends la voix de mon mari. Elle est tellement douce que j'ai peine à imaginer que c’est lui alors qu’il me criait dessus y’a même pas cinq minutes. Je me tourne quand il me demande si mes paroles étaient sincères, le jour de notre anniversaire de mariage. J’ouvre la bouche mais je n’ai pas la possibilité de répondre à sa question. Je le regarde s’installer sur le banc au milieu de tous ces casiers tandis que je ressers mes doigts sur mon pantalon. Dylan reconnait sa part de responsabilités à son départ. Je l’écoute attentivement sans l’interrompre une seule fois. Il me ramène à cette deuxième fausse couche. LA fausse couche de trop, en fait. Cette nuit-là, lorsque j’ai senti mes draps souillés sous moi, je savais que c’était mauvais signe. La première avait été très douloureuse physiquement mais je ne l’ai pas vu/senti venir pour la seconde. Ce petit bout de vie avait cessé de vivre en moi dans le plus grands des silences. J’ai pris sur moi, c’est vrai et j’ai tenu Dylan à l’écart malgré moi, seulement elle fût plus difficile à gérer psychologiquement. Je soupire. Je suis d’un calme légendaire alors que moi aussi quelques minutes plus tôt j’étais en rogne contre lui. Je décide de m’asseoir sur le banc à ses côtés. « C'est là que tu fais erreur, j’ai rien géré du tout... et tu vois ? … tu t’es dit que, tu pensais que... » Il n’en était peut-être pas conscient à ce moment-là mais se mettre à ma place, imaginer comment j’allais vivre cette perte, c’était une très mauvaise idée. Ça n’a fait que dresser un mur entre nous. En tout cas, l’élever encore plus haut qu’il ne l’était déjà... Je passe mes jambes dans mon jean et le remonte jusqu’à mes cuisses, sans quitter Dylan du regard et termine ma phrase « ... Tu as décidé pour moi […] Dylan... ». Je lève min jean en même temps de me mettre debout. Je ferme ensuite le bouton et la fermeture éclair avant de me tourner de nouveau vers lui. Je soutiens son regard « J’ai passé un moment magique avec toi. J’ai cru pendant un instant retrouver ce qu’on avait perdu depuis si longtemps toi et moi, mais je veux que tu saches aussi que même si c’était parfait ça ne peut plus se reproduire... On en n’est plus à ce stade de couple... On ne l’est plus réellement... » Je ne veux pas lui faire de mal en disant cela mais je veux être honnête avec lui, parce que je tiens énormément à cet homme. Plus que ce qui est permis sur cette terre. « Les choses brisées mettent du temps à se recoller... » Si au bout de compte il existe encore un nous alors j’envisagerais de nouveau une vie à deux mais aujourd’hui ce n’est pas ce que j’ai envie... j’ai besoin de m’éloigner et me reconstruire sans lui... Si on est fait pour être ensemble alors on finira par se retrouver un jour... ️ 2981 12289 0
Pour la première fois, j'avoue enfin à Jamie ce qui m'est passé par la tête ce jour là, ce que je ressentais quand il y a six mois je ne suis pas rentré à la maison. Alors bien sûr je ne nie pas ma responsabilité, je suis le seul fautif à la situation dans laquelle nous sommes car cette discussion on aurait pu l'avoir eu plutôt, j'aurai pu rentrer ce soir là et essayer de lui parler mais j'ai pris une autre décision il y a six mois et il faut que je l'assume maintenant. Elle m'avoue alors à demi-mot que ce jour là elle n'a rien gérer du tout et que simplement comme d'habitude j'ai cherché à interpréter plutôt que de demander. Quand je suis entré ici elle n'avait pas complètement fini de s'habiller et pourtant je ne le remarque que maintenant. Elle finit donc de s'habiller en me disant que pour elle aussi l'autre soir, c'était magique mais conclue en disant que cela ne peut pas se reproduire, que nous ne sommes plus ce couple là. Et au final, je sais parfaitement qu'elle a raison mais si on essaie pas d'être à nouveau ce couple comment ferons nous pour le redevenir ? Je sais, je l'ai compris il y a bien longtemps maintenant que lorsqu'on s'éloigner de quelqu'un c'est rarement pour revenir vers elle plus tard... car généralement c'est trop tard. Je n'ai toujours rien répondu et en même temps que lui répondre, je l'avoue je n'en sais rien. J'aurai envie de m'énerver pour lui faire comprendre que l'on doit se battre pour les choses qui nous tiennent vraiment à coeur mais l'énervement, clairement ça ne marche pas entre nous... alors je dois me résigner, alors je dois la laisser partir...
Elle ajoute finalement qu'il faut du temps pour que les choses cassées se réparent, je lève alors les yeux vers elle et je lui réponds: "Ca je le sais... je le sais très bien... mais je sais aussi que si on n'essaie pas de les réparer, elle ne se répare pas d'elle même..." Je me lève finalement du banc sur lequel j'étais assis et je m'éloigne de quelques pas d'elle, je voudrais faire tout le contraire, je voudrais aller vers elle et la prendre dans mes bras mais pour quoi faire encore... de nouveau déraper pour nous faire encore plus de mal après quand elle prend encore et toujours la même décision... J'ajoute alors finalement : "Mais tu as raison, je ne peux pas décider à ta place... donc si tu as décidé de partir, je ne ferai rien pour t'en empêcher... même si cela signifie que nous deux c'est réellement fini... et tu sais sans méchanceté aucune cette fois, si tu souhaites que l'on divorce, je le ferai aussi... tout ce que je veux c'est ton bonheur.. alors si tu es plus heureuse sans moi, je le comprends..."
Jamie Harding Castle
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❝ Ne prends pas de décisions définitives à partir d’émotions passagères... ❞ @Dylan Castle Peut-on encore y croire ? Dylan a raison, si on n’essaie pas de recoller les morceaux, jamais ça ne marchera. Je sais que je l’aime. Je sais de tout mon être que l’homme en face de moi, est l’amour de ma vie. Je n’ai qu’une chose à faire pourtant : laisser les murs tomber et me blottir dans ses bras. Lui dire que je l’aime et que je veux que tout redevienne comme avant. Seulement voilà, il y a un “mais” Il est parti. Il a abandonné et même s’il en a conscience seulement aujourd’hui, on ne peut pas effacer ces derniers mois. J’en suis incapable. J’ai perdu confiance en lui à la minute où j’ai compris qu’il ne rentrerait pas. Et vous savez Ô combien c’est difficile de récupérer cette confiance en totalité. Et ça, ça prend du temps. Beaucoup de temps. Il s’éloigne de moi avant d’accepter mon départ. Il n’en fera rien. J’en suis soulagée. J’acquiesce en guise de remerciement. Ça ne donne rien de s’engueuler pour cela. J’ai fait le choix d’aller travailler ailleurs et je ne changerai pas d’avis, c’est certain. Je suis certaine à cent pour cent. Il pense même que mon départ pourrait signifier la fin de notre histoire et honnêtement, je n’en sais rien. S’il a eu besoin à un moment donné de s’éloigner de moi pour y voir un peu plus clair, il faut qu’il comprenne qu’aujourd’hui c’est moi qui aie besoin d’espace. J’ai besoin de me retrouver et j’ai besoin avoir ce que je veux réellement.
Divorcer ? Je ne crois pas que ce soit la solution. Pour moi divorcer c’est se dire qu’on ne s’aime plus et ici c’est tout le contraire. On ne divorce pas quand on s’aime, même si on s’aime mal en fin de compte... Sans avoir quitté son regard une seule fois pendant son discours, Je récupère mes affaires sans mon casier. Je plie ma veste sur mon bras puis j’y passe la bandoulière de mon sac à dos. Je referme mon casier avec mon cadenas à combinaison. Je m’avance vers lui et pose une main sur son épaule. Je dépose ensuite un baiser sur sa joue « Merci... » Dis-je. Cela représente beaucoup pour moi parce que je sais que je n’aurais plus à me disputer sur ce sujet. Il me laisse m’en aller parce qu’il sait qu’il ne pourra pas me retenir, pas dans ces conditions. Partir ne signifie pas abandonner mon couple, au contraire. Je change juste d’endroit où travailler car l’hôpital ne m’apporte plus ce dont je désire. Pleins de couples travaillent dans des endroits différents, ce n’est pas une raison de rupture... En m’avançant vers la porte pour sortir, je me mordille les lèvres et stoppe mon élan. Je me tourne alors vers Dylan qui n’a pas sourciller depuis tout à l’heure. « Je ne veux pas divorcer... Dylan... divorcer c’est se dire qu’on ne s’aime plus et ce n’est pas vrai... » Je plonge mon regard dans le sien et me racle la gorge. Aller, un peu de courage … « Quand je t’ai dit que je t’aimais, je le pensais vraiment... Je n’abandonne pas, j’ai besoin de temps d’accord ? » ️ 2981 12289 0
Alors que je suis entrain de dire à Jamie qu'au final si elle souhaite partir, je la laisserai partir, je la vois prendre ses affaires, comme si elle prenait au pied de la lettre tous les mots qui sont entrain de sortir de ma bouche. J'ajoute avec le plus de douceur possible que je suis aussi prêt à divorcer, je ne ferai pas d'esclandre, à quoi cela servirait de toute façon ? Pas grand chose soyons honnête. Elle s'approche alors de moi et après avoir déposé un baiser sur ma joue me remercie. Mais merci pour quoi ?? pour la laisser partir ??
Elle s'approche de la porte des vestiaires et ajoute finalement qu'elle ne souhaite pas divorcer et qu'elle m'aime toujours mais qu'elle a besoin de temps. Une part de moi en entendant ses mots voudrait aller la prendre dans mes bras et l'embrasser comme je ne l'ai encore jamais embrassé et peut-être même profiter du fait que nous ne soyons que tous les deux dans ces vestiaires qui soyons honnête a déjà abriter plus d'un moment calin mais je reviens rapidement à la raison. Ca nous l'avons déjà essayé et cela n'a servit à rien à part à nous faire plus de mal à l'un et à l'autre je crois. Je ne bouge donc pas mais je ne peux pas la laisser partir comme ça non plus, je lui réponds alors rapidement : "Mais combien de temps encore allons nous perdre... six mois... un an... dix ans... personne n'est éternel...moi je n'ai plus envie de perdre une seconde sans toi... j'ai compris tu as besoin de changer de poste.. de service.. mais et nous?? Est-ce qu'on peut se prévoir un rendez-vous... est-ce que tu veux que j'attende un mois avant de te rappeler... six mois ?? mais dans six mois où en serons nous ??"
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Il n’est pas question que l’on divorce. Si quelques minutes plus tôt j’étais d’accord de lui apporter des papiers de divorce c’est parce que j’étais très en colère après lui mais en aucun cas je n’ai voulu cela. S’il reste quelque chose à sauver entre nous et bien cela se fera mais j’ai besoin de temps. J’ai besoin de pouvoir lui faire confiance de nouveau et ne pas m’imaginer qu’à chaque difficulté, il décide de prendre la porte. Alors qu’il a eu six mois pour réfléchir à nous deux, j’ai surtout pris ces six derniers mois comme une prison. Je le suis sentir enfermée dans notre maison et c’est Dylan qui avait les clés. Maintenant que le verrou n’y est plus, j’ai pu sortir et voir combien l’espace est grand. Je veux du changement dans ma vie. Changer de boulot signifie tellement pour moi. Enfin je ne change pas du tout de métier. Je change juste ma façon d’apporter mon aide aux futures mamans. Je sais que ce n’est pas la réponse qu’espérait Dylan. Il se demande combien de temps encore allons nous perdre loin l’un de l’autre et je hausse les épaules. Si seulement je pouvais lui donner une réponse claire et précise mais j’en suis incapable. Il a raison, la vie n’est pas éternel et nous avons déjà perdu six mois séparé. « Je ne sais pas Dylan. J’aimerais pouvoir t’ouvrir de nouveau ma porte, les bras… j’aimerais vraiment crois-moi. J’aimerais pourvoir te dire qu’on efface tout et qu’on recommence, qu’on arrête de perdre une seule minute de notre vie loin de l’autre… c’est juste au dessus de mes forces là, tout de suite.. Je n’ai plus confiance… j’ai perdu confiance en toi, en moi,… en nous et ça mettra le temps qu’il faudra pour se replacer. » Jai pas envie qu’on recommence à s’engueuler. Je lui ai dit que je l’aimais. Je lui ai dit que je ne voulais pasqu’on divorce.. Je ne peux pas faire mieux pour l’instant. Je veux découvrir ma vie sans lui pour l’instant.. « Je te demande pardon Dylan. Je suis certaine qu’on se retrouvera… »Je suis certaine qu’on se retrouvera s’il laisse le temps faire son œuvre. On ne peut pas vouloir le beurre, l’argent du beurre et la crémière en même temps. Comme je l’ai dit si on est fait vraiment l’un pour l’autre alors nous nous retrouvons tôt ou tard. Il suffit d’y croire. A cet instant, notre toute toute première rencontre me revient en mémoire. Avant même qu’on se mette à travailler ensemble, mon premier jour à l’hôpital était assez difficile pour moi. J’ai eu une naissance un peu rapide et évidement j’avais souillé mes vêtements. Je m’étais renversée ensuite du café sur mon uniforme et enfin, un petit bonhomme m’avait vomi dessus. Ce jour-là j’ai fait plusieurs allés et retours dans les vestiaires. A plusieurs reprises Dylan m’a vue en soutient gorge et il trouvait la situation très drôle. Un tantinet moqueur il m’avait lancé une réflexion plutôt amusante. Enfin amusante pour lui mais certainement pas pour moi. En mon plus fort intérieur, j’ai su à cet instant que c’était lui, que c’était lui l’amour de ma vie… mon cœur savait alors que ma tête l’ignorait encore… Je suis certaine que c’est ce qui se passe encore aujourd’hui. Mon cœur sait, ma tête l’ignore…
Je l'ai compris, enfin je viens finalement de le comprendre Jamie a réellement besoin de changer de poste et je ne peux clairement pas lui en vouloir pour ça. La seule raison pour laquelle je ne voulais pas qu'elle quitte l'hôpital c'est parce que j'avais, parce que j'ai peur que ce changement de poste signifie aussi une rupture pour nous. Mais elle ne semble pas vouloir cela, elle veut du temps, simplement du temps. Pourtant j'ai du mal à l'accepter, c'est vrai que moi j'ai pris six mois, c'est vrai qu'il m'a fallut six mois pour réaliser que je ne pouvais pas vivre sans elle et je n'ai plus envie de perdre une minute, plus une seule seconde. Nous ne savons pas de quoi sera fait demain, nous ne connaissons pas l'avenir ni l'un ni l'autre... un accident est si vite arrivé mais voilà Jamie m'avoue ne plus avoir confiance ni en moi, ni en nous, elle a besoin de temps et elle ne sait pas quand nous pourrons nous retrouver... Elle est tout près de la porte des vestiaires pourtant pour l'instant elle n'est pas encore partie. J'ai l'impression que c'est maintenant ou jamais, que si je n'arrive pas à la convaincre maintenant alors après ce sera trop tard... C'est bizarre comme sensation, mon coeur se resserre à chaque inspiration comme s'il allait s'arrêter. Je sais que physiquement tout va bien, qu'il s'agit simplement d'une douleur émotionnel.
Appuyé contre un des vestiaires, je croise les bras contre ma poitrine alors qu'elle s'excuse en me disant qu'elle est certaine que l'on se retrouvera. J'aimerai sincèrement en être aussi sûre qu'elle mais ce n'est pas le cas, alors qu'elle pose la main sur la poigné de la porte, je m'avance vers elle d'un pas rapide. Je ne veux pas qu'elle parte, je ne veux pas que nous laissions encore six mois nous passer entre les mains... je sais très bien que de repasser devant cette chambre vide à la maison, cette chambre que l'on garde pour notre futur bébé va me faire de nouveau mal, je sais qu'entrer à nouveau dans cette maison que j'avais acheté pour notre famille va encore me briser le coeur mais je ne veux plus risquer de perdre Jamie juste à cause de ce vide en moi. Je suis maintenant tout près d'elle, je pose ma main sur la sienne, celle qui est sur la poigné de la porte et mon visage à quelques milimètres du sien, je lui lance : "Ne fais pas la même erreur que moi... s'il te plait... ne brise pas définitivement notre couple que j'ai moi-même fissuré... aide moi à le réparer... laisse moi revenir près de toi... ne me rejette pas..." et sur ces dernières paroles, je pose doucement mes lèvres sur les siennes.
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❝ Ne prends pas de décisions définitives à partir d’émotions passagères... ❞ @Dylan Castle Peut-on encore y croire ? Si Dylan et moi on est fait l’un pour l’autre alors je suis certaine qu’on va se retrouver. J’ai vraiment besoin qu’on s’éloigne tous les deux. La nuit –ou plutôt ce moment intime, que nous avons partagé ensemble, je sais que c’est une erreur. Vous me direz il n’y pas d’erreur quand les sentiments sont là mais je pense que si. On ne règle pas des problèmes de couple sur un oreiller. Faire la paix pour des petites querelles d’amoureux, passe encore mais pas pour nous. J’estime que nous sommes allés trop loin cette fois. J’ai l’impression que cela a créé un fossé plus large entre lui et moi. Non, on n’aurait vraiment pas dû faire ça. Il manquait de communication ce soir-là et ça ne m’a pas vraiment aidée. Je me sens encore plus mêlée que je ne l’étais déjà. Les langues se délient dans ce vestiaire et j’avoue que ça me fait un bien fou. Je n’ai pas peur de lui dire que je ressens pour lui et pour cette situation pas très confortable. M’éloigner de lui me sera bénéfique qu’il le pense ou non. Travailler ailleurs n’est que le premier pas. J’ignore combien de temps ça va prendre pour avoir confiance en lui de nouveau mais sans ça, comment voulez-vous qu’un couple fonctionne ? Je ne veux pas vivre les prochains mois à me demander s’il le soir il va rentrer. On va recommencer à zéro, repartir sur de bonnes bases pendant combien de temps avant que ce genre de questions viennent me tourmenter ?
Ma main sur la poignée de porte, je m’apprête à sortir quand je sens sa main se fondre littéralement dans la mienne et mon cœur se met à battre si fort dans ma poitrine que je suis certaine que Dylan doit les entendre. Mon époux me supplie de ne pas renoncer à nous maintenant parce qu’il sera trop tard ensuite. Ma respiration se fait plus pressante que tout à l’heure tandis que je ne peux pas défaire mon regard du sien. Accepter de baisser ma garde maintenant pour sauver notre couple alors que je lui demande du temps pour recoller les morceaux qu’il a brisé en moi, c’est comme renoncer à qui je suis. Renoncer à ce qui est important pour moi. C’est comme s’il ne voulait pas tenir compte de mes sentiments... Je n’ai pas le temps de réfléchir à quoi que ce soit que ses lèvres sont sur les miennes. L’adrénaline jaillit en moi comme une explosion nucléaire. Je le sens cet amour. Je sens qu’il est puissant et je ne doute pas un seul instant à ce qu’il ressent pour moi et ce que je ressens pour lui. Mon dieu, je l’aime cet homme !!! Plus qu’il n’est permis d’aimer sur cette terre !!! Même si ce doux baiser est enivrant, je m’extirpe de son emprise aussi tendrement que possible parce que je suis en train de me faire violence, vraiment. Toutes les alarmes de mon corps se détraquent face à cet assaut majestueux mais je ne peux pas le laisser me consumer... Cela ne nous a pas réussi la dernière fois que j’ai cédé à la passion « Ne fais pas ça, je t’en prie... » Dis-je dans un murmure. Les yeux fermés, je savoure entièrement, le goût sucré de ses lèvres. Je ne veux pas que ce moment se finisse mais pourtant je dois revenir à la réalité... ️ 2981 12289 0
Je n'arrive pas à la laisser partir, je n'arrive pas à la laisser quitter ce vestiaire sans avoir eu de véritable réponse à ma question : et nous ? Je l'ai compris, elle a besoin de prendre un nouveau départ dans un autre hôpital, ou une autre clinique mais et nous ? Je ne suis pas prêt à renoncer et je voudrai que ce soit son cas aussi. Je n'ai pas envie de perdre encore du temps, je n'ai pas envie de laisser la possibilité à un autre homme de prendre ma place. Je m'approche alors de Jamie au moment où elle allait partir et ma main posée sur la sienne je pose mes lèvres sur les siennes. Notre baiser est tendre, doux, rempli d'amour mais surtout court...
Jamie arrivé à s'extirper et même si je le sens son corps n'aurait qu'une envie revenir dans mes bras, sa tête semble vouloir tout le contraire et pour une fois c'est sa tête qui est entrain de gagner. Mais quand elle me supplie de ne pas faire ça, je sens mon coeur se briser Je lâche alors la poignée de la porte et je me décale pour la laisser passer. Elle en profite alors pour revenir vers la porte mais avant qu'elle ne quitte cette pièce, je décide d'être totalement honnête envers elle. Je ne voulais pas lui dire au départ, j'avais prévu de n'en parler à personne... Comment et à qui en parler d'ailleurs ?? Mais voilà, maintenant je le sens si je ne lui dis pas elle partira sans doute pour un long moment et... Et je ne sais pas quand on se reverra, ni même si on se reverra. Je serre les poings et je me tourne pour ne pas la voir. Si elle décide de partir, cela me fera sans doute moins mal. Sa main toujours sur la poignée, j'entends le clic du verrou, je lâche alors rapidement : "J'espère que l'on se reverra bientôt.. j'espère que je serai encore la à ce moment là... Hier soir j'ai compris que la vie pouvait basculer en un claquement de doigt... Ou plutôt en un claquement de couteau..." Je n'ose pas me retourner, je sais que ce n'est pas très loyale ce que je viens de faire mais c'est la vérité. Ce mec qui est entré dans ma maison une arme à la main m'a fait très peur et en même temps il m'a permis de réaliser que la vie était trop courte...
Dernière édition par Dylan Castle le Lun 7 Mar - 16:20, édité 1 fois
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❝ Ne prends pas de décisions définitives à partir d’émotions passagères... ❞ @Dylan Castle Peut-on encore y croire ? Il y a encore quelques mois, j’aurais prolongé ce baiser qui est tendre et amoureux mais aujourd’hui, je n’ai pas le droit de céder à la tentation. Pourquoi je n’en aurais pas le droit puisque c’est mon mari et qu’on aime à la folie ? C’est vrai, on s’aime et ça se voit, ça s’est prouvé il a quelques jours encore alors pourquoi résister ? Je suis tellement démolie émotionnellement que je suis incapable de lui pardonner son départ et il faudra le temps qu’il faut pour le laisser de nouveau entrer dans ma vie comme un vrai couple normal. J’essaie de lui faire comprendre que tant que je n’ai pas mis d’ordre dans ma tête, ça ne pourra pas marcher entre nous. Je pense que mettre de la distance entre nous me sera bénéfique. J’aime sincèrement mon mari mais me forcer a recommencer ce n’est pas la solution. Et je crois que plus il va essayer de m’en dissuader, plus je vais prendre du recul. J’ai réussi à m’extirper de ses bras même si mon corps voulait le contraire. Il faut vraiment qu’il arrête. On ne peut pas commettre les mêmes erreurs éternellement. Ça va finir par nous faire encore plus de mal et je souffre assez de la situation.
De nouveau la main sur la poignée de porte, il faut vraiment que je m’en aille. « Cette fois, te passe la porte et te n’hésites pas à mettre un pied devant l’autre » J’essaie de me convaincre en répétant ces mots en boucle. Et ce n’est pas du tout ce qui se passe. Je tourne à peine la poignée de porte que Dylan sort des mots de sa bouche. Machinalement, je me tourne vers lui et c’est comme ça que je remarque qu’il se trouve un peu plus loin de moi que tout à l’heure pendant l'échange de ce tendre baiser. Cependant, il est dos à moi et je ne comprends pas réellement ce qu’il vient de dire. Je sais que la vie est courte, je sais qu’on perd un temps précieux avec peut-être des caprices mais je ne vois pas trop où il veut en venir. Je hausse les épaules, l’air perplexe. « Mais... quoi... qu’es..c... De quoi tu parles ? Je ne comprends pas » Je croise les bras, dubitative
Alors que je viens à demi mot de lâcher une information qui pourrait faire changer d'avis Jamie, elle décide de ne plus sortir et reste à côté de la porte, bras croisés attendant plus d'explications de ma part. Je pourrais me dire à ce moment là que j'ai eu raison, que j'ai bien fait de lâcher cette info et pourtant ce que je ressens c'est tout le contraire. Pourquoi est ce que je lui ai dit ça ? Il était évident qu'elle ne resterait pas ici avec moi sans avoir plus d'explications. Et finalement après toutes ces explications aura-t-elle vraiment changer d'avis, je n'en suis pas persuadé, voilà pourquoi je regrette profondément d'avoir dit cela.
Mais maintenant c'est trop tard, je ne peux pas simplement lui dire que ce n'est rien que j'ai dit cela comme ça, elle ne me croirait pas c'est évident. Pourtant je n'ai pas envie non plus de tout lui raconter, je pense qu'il est préférable de passer certaines info de ce qui s'est passé hier soir sous silence. Alors que j'étais dos à elle, je me retourne. Elle attend... Et elle ne rigole pas. Moi non plus d'ailleurs j'ai eu bien trop peur hier soir. Je suis un adulte, que l'on pourrait qualifier d'accomplir et pourtant quand je me sens menacé comme hier soir, c'est l'enfant qui a été traumatisé qui refait surface. Je sens que Jamie ne va pas attendre très longtemps, je me lance donc et je lui dis :" Hier soir, en rentrant du travail .. il y avait un mec bizarre devant la maison que j'occupe actuellement" je passe sous silence que c'est la maison que je pensais acheter ce n'est pas vraiment le moment. Et je reprends rapidement :" Et il m'a menacé avec un couteau... Il voulait que je le soigne... Tout s'est bien terminé... Puisque je suis là ce matin... Mais ça m'a rappelé que tout peut basculer du jour au lendemain..."
Dernière édition par Dylan Castle le Lun 7 Mar - 16:21, édité 1 fois
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❝ Ne prends pas de décisions définitives à partir d’émotions passagères... ❞ @Dylan Castle Peut-on encore y croire ? Alors que je suis sur le point de partir, Dylan essaie de me dire à demi-mot qu’il s’est fait agresser. Enfin en quelques sortes. Un type louche est venu à lui hier soir et même si mon sang se glace à ses paroles, je ne peux pas m’empêcher de garder mes distances. Je me connais que trop bien. Si je vais vers lui pour le prendre dans mes bras, m’assurer qu’il n’a rien, je vais finir par craquer et aux diables mes nouvelles résolutions. Je ne veux pas me sentir piégée c’est pourquoi je reste assez loin de lui. Je sais très bien que la vie est courte et il aurait bien pu lui arriver quelque chose je sais que je ne pourrais jamais m’en remettre. Il doit comprendre et surtout accepter que j’ai besoin de temps pour réfléchir et faire les choses par moi-même. Je ne veux pas vivre comme une célibataire, me faire draguer par d’autres hommes… Non ce n’est pas cela que je cherche. A aucun moment je n’ai décidé de vivre ma vie sous prétexte que je ne l’ai pas assez vécue avant l’arrivée de Dylan dans ma vie. Bien au contraire. J’ai vécu, j’ai tenté dex expériences, j’ai profité comme tout le monde et j’ai voulu ensuite fonder ma famille. Et il ne peux pas m’en vouloir d’essayer de me reconstruire.
Perdre confiance en l’homme que vous aimez, ça laisse des traces sur votre âme. Et mon âme doit être réparée. Cela ne va pas se faire en un claquement de doigts, on efface et on oublie tout. Non ce n’est vraiment pas comme cela que ça marche. Si comme Dylan le disait tout à l’heure qu’il lui a fallu ces six derniers mois pour comprendre qu’il avait fait une erreur en me quittant, il faut qu’il comprenne que je ne suis pas du tout au même niveau que lui dans cette réflexion. J’en suis au stade où j’ai besoin de m’éloigner. Et je suppose que je finirais par comprendre moi aussi l’erreur que j’ai faite. Mais s’il ne m’en donne pas la possibilité, comment voulez-vous qu’on avance tous les deux ? Je plonge mon regard dans le sien « Je suis désolée de ce que tu as dû vivre hier soir et je suis heureuse que tu n’aies rien… » Finalement j’avance vers lui alors que je m’étais promise de ne pas le faire. Je lui souris, tendrement. « … si cela t’as fait comprendre que partir il y a six mois n’était pas la meilleure des solutions, il faut que tu saches que je ne suis pas dans ce même état d’esprit que toi et si tu veux que je puisse comprendre la même chose que toi, tu vas devoir me laisser m’en aller… je t’en prie Dylan essaie de comprendre… essaie de te mettre à ma place une petite minute, s’il te plaît… »
Je viens de raconter à demi-mot ce qui s'est passé hier soir avec ce type bizarre, je ne veux pas entrer dans les détails, je ne voulais d'ailleurs au départ ne pas en parler du tout mais j'espère secrètement que cette révélation déclenchera en Jamie un petit déclic, j'espérais, je dois le dire qu'elle se blottirait contre moi comme pour s'assurer par elle-même que je n'ai rien. Mais elle ne bouge pas, elle reste loin de moi et je comprends que finalement non elle ne cherchera pas à vérifier par elle-même que je vais bien. Elle me dit être désolée pour hier soir et fait finalement un pas vers moi avant d'ajouter que si moi j'ai compris que la vie était trop courte pour qu'on ne réessaie pas maintenant, ce n'est pas son cas. Elle me demande de me mettre à sa place avant de me supplier de la laisser partir. Comment la retenir dans ces conditions ? Je sais très bien, je sais trop bien que l'amour ne suffit pas toujours alors je ne peux pas l'empêcher de prendre de la distance avec moi, même si cela signifie que nous, c'est terminé. Je sais, elle l'a dit, elle ne veut pas divorcer mais soyons honnête... quel couple aussi sain soit-il résiste à une séparation d'un an ?? ou même plus?? Aucun je pense.
Mais je n'insisterai pas... je vais même l'aider en partant le premier. Je m'avance vers la porte et sans me retourner, je l'ouvre. Je suis sûre qu'elle ne s'attendait pas à cette réaction mais je ne peux pas entendre à nouveau une personne me supplier... pour quelques raisons que ce soit alors je préfère partir. La porte du vestiaire ouverte, je jette un rapide coup d'oeil à ma montre, je vais être en retard à mes consultations car il y a toujours ce nouveau né qu'il faut que j'aille voir. Je crois que la meilleure solution pour moi c'est de me plonger entièrement dans le travail. J'arrive alors à l'ascenseur et j'appuie sur le bouton pour monter à l'étage des nouveaux nés. Je ne cherche pas à savoir si Jamie a quitté le vestiaire ou à l'endroit où elle se trouve actuellement... ce n'est plus à moi de m'inquiéter pour ça, elle vient clairement de me le faire comprendre !
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